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[...] la conoissance des diférens sens dans lesquels un mème mot est employé dans une mème langue. La conoissance de ces diférens sens est nécessaire, pour avoir une véritable intelligence des mots, en tant que signes de nos pensées: ainsi j’ai cru qu’un traité sur ce point apartenoit à la grammaire, et qu’il ne faloit pas atendre que les enfans eussent passé sept ou huit ans dans l’étude du latin, pour leur aprendre ce que c’est que le sens propre et le sens figuré, et ce qu’on entend par Métaphore ou par Métonymie [...] Mais quoique ces différentes parties soient liées entre elles, de telle sorte qu’en les réunissant toutes ensemble, elles forment un tout qu’on apèle ‘Grammaire’; cependant chacune en particulier ne supose nécessairement que les conoissance qu’on a aquises par l’usage de la vie. - Du Marsais (1971c), a pag.v La métaphore est joint le mot figuré à quelque terme propre [...]. - Du Marsais (1971c), a pag.135 Les métaphores sont défectueuses, I°. Quand elles sont tirées de sujets bas [...] 2°. Quand elles sont forcées, prises de loin, et que le raport n’est point assez naturel, ni la comparaison assez sensible [...] On peut raporter à la même espèce les métaphores qui sont tirées de sujets peu conus. 3°. Il faut aussi avoir égard aux convenances des diférens styles; il y a des métaphores qui conviènent au style poëtique, qui seroient déplacées dans les tule oratoire [...] 4°. On peut quelquefois adoucir une métaphore, en la changeant en comparaison, ou bien en ajoutant quelque corectif [...] 5°. Lorsqu’il y a plusieurs métaphores de suite, il n’est pas toujours nécessaire qu’elles soient tirées exactement du même sujet [...] 6°. Chaque langue a des métaphores perticulières qui ne sont point en usage dans les autres langues [...] Il est si vrai que chaque langue a ses métaphores propres et consacrées par l’usage, que si vous en changez les termes par les équivalens même qui en aprochent le plus, vous vous rendez ridicule. - Du Marsais (1971c), a pag.129-132 Les noms que l’on done aux tropes ou figures dont nous avons parlé, ne représentent point des êtres réels; il n’y a point d’être, point de substance, qui soit une métaphore, ni une métonymie; ce sont les diférentes expressiones métaphoriques, et les autres façons de parler figurées qui ont doné lieu aux maîtres de l’art d’inventer le terme de ‘métaphore’, et les autres noms des figures: par là ils réduisent à une espèce, à une classe particulière les expressions qui ont un tour pareil selon lequel elles se ressemblent, et c’est sous ce raport de ressemblance qu’elles sont comprises dans chaque sorte particulière de figure, c’est-à-dire, dans la même manière d’exprimer les pensées: toutes les expressions métaphoriques sont comprises sous la métaphore, elles s’y raportent; l’idée de métaphore est donc une idée abstraite qui ne représente aucune expression métaphorique en particulier, mais seulement cette sorte d’idée générale que les homes se sont fiare pour réduire à une classe à part les expressions figurées d’une même espèce, ce qui met de l’ordre et de la néteté dans nos pensée, et abrège nos discours. Il en est de même de tous les autres noms d’arts et de sciences [...]. - Du Marsais (1971c), a pag.244-245
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