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Je divise la grammaire en sept parties, c’est-à-dire, que je pense que les observations que l’on peut faire sur les mots, en tant que signes de nos pensées, peuvent être réduites sous sept articles, qui sont: I°. La conoissance de la proposition et de la période, en tant qu’elles sont composées de mots, dont les terminaisons et l’arrangement leur font signifier ce qu’on a dessein qu’ils signifient: 2°. L’orthographe. 3°. La prosodie, c’est-à-dire, la partie de la grammaire qui traite de la prononciation des mots, et de la quantité des syllabes. 4°. L’étymologie. 5°. Les préliminaires de la syntaxe: j’apèle ainsi la partie qui traite de la nature des mots et de leurs propriétés grammaticales, c’est-à-dire, des nombres, des genres, des persones, des terminaisons; elle contient ce qu’on apèle les rudimens. 6°. La syntaxe. 7°. Enfin, la conoissance des diférens sens dans lesquels un mème mot est employé dans une mème langue. La conoissance de ces diférens sens est nécessaire, pour avoir une véritable intelligence des mots, en tant que signes de nos pensées: ainsi j’ai cru qu’un traité sur ce point apartenoit à la grammaire, et qu’il ne faloit pas atendre que les enfans eussent passé sept ou huit ans dans l’étude du latin, pour leur aprendre ce que c’est que le sens propre et le sens figuré, et ce qu’on entend par Métaphore ou par Métonymie [...] Mais quoique ces différentes parties soient liées entre elles, de telle sorte qu’en les réunissant toutes ensemble, elles forment un tout qu’on apèle ‘Grammaire’; cependant chacune en particulier ne supose nécessairement que les conoissance qu’on a aquises par l’usage de la vie. - Du Marsais (1971c), a pag.iii-v
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