[…] la catachrèse n’est pas toujours de la même espèce. I°. il y a la catachrèse qui se fait lorsqu’on done à un mot une signification éloignée, qui n’est qu’une suite de la signification primitive: c’est ainsi que ‘succúrrere’ signifier aider, secourir: ‘Pétere’, ataquer: ‘Animadvértere’, punir: ce qui peut souvent être raporté à la métalepse […] 2°. La seconde espèce de catachrèse n’est proprement qu’une sorte de métaphore, c’est lorqu’il y a imitation et comparaison […]. - Du Marsais (1971c), a pag.64-65 Ces sortes d’extension doivent être autorisées par l’usage d’une langue, et ne sont pas toujours réciproques dans une autre langue […]. - Du Marsais (1971c), a pag.54 Il y a même des mots qui ont perdu leur première signification, et n’ont retenu que celle qu’ils ont eue par extension [...]. - Du Marsais (1971c), a pag.51 La catachrèse est la première espèce de métaphore. On a recours à la catachrèse par nécessité, quand on ne trouve point de mot propre pour exprimer ce qu’on veut dire. - Du Marsais (1971c), a pag.184 Les langues les plus riches n’ont point un ussez grand nombre de mots pour exprimer chaque idée particulière, par un terme qui ne soit que le signe propre de cette idée; ainsi l’on est souvent obligé d’emprunter le mot propre de quelqu’autre idée, qui a le plus de raport à celle qu’on veut exprimer […] Ainsi la catachrèse est un écart que certains mots font de leur première signification, pour en prendre une autre qui y a quelque raport, et c’est aussi ce qu’on apèle ‘extension’ […] ou imitation […]. - Du Marsais (1971c), a pag.49-50
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